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LE BALLON BLANC

Résumé :

Vous croyez que je peux entrer ?

 

C’est la maison de mon enfance, un peu comme une maison hantée.

J’y ai plein de souvenirs.

 

Entre une mère autoritaire et un père absent, ce n’était pas si facile de trouver ma place.

 

Heureusement, quand j’étais petit, j’avais inventé un monde imaginaire. Avec des sorcières, des chevaliers… Et surtout, je pouvais jouer avec mon meilleur ami, un petit clown tendre et malicieux.

 

Et si j’y retournais aujourd’hui, ce serait une belle aventure !?

 

Vous seriez prêts à m’accompagner, à rire, rêver ou chanter avec moi ?

A respirer et vous regonfler comme un ballon ?!?

 

Alors suivez-moi…

Pièce jeune public

pour 2 comédiens

Note d'intention :

Utiliser les mots des enfants pour raconter l’innommable, c’est une des nombreuses gageures de ce texte.

 

Ecrire un spectacle qui s’adresse  aux enfants, qui parlent d’eux. De leur innocence, de leur souffrance, de leurs droits. En évitant le catalogue exhaustif. Ne pas effrayer mais rassurer, distraire tout en informant les plus petits. Maintenir coûte que coûte un message d’espoir, mettre en évidence les cicatrices tout en les magnifiant… Ouf !

 

Une plume toujours sur le fil du rasoir. Un jeu pour un « je ». Interchangeable. Le jeu du théâtre pour que les enfants affirment leur « je » identitaire. Et par delà, la prise de conscience de leurs droits.

 

Jeune public ou moins jeune, c’est bien d’humanité dont il est question ici. Évoquer la maltraitance, l’injustice, la pédophilie, la violence verbale ou non verbale, etc. ne peut que souligner la dualité fondamentale des Hommes. La plus riche des matières premières, une mine d’or émotionnelle et intellectuelle qui s’exprime parfois dans le rire, parfois dans les larmes ou la folle passion.  Ou dans le cas présent, par l’évasion intérieure. Un imaginaire enfantin au sein duquel la symbolique et la poésie s’entrechoquent afin d’embellir les mots et les maux.

 

La pièce est un miroir. Ce fameux miroir qui renvoie chacun d’entre nous à ses démons. Le rôle de l’auteur est de raconter une histoire, de l’incarner. Au public d’en avoir sa propre perception, de faire son cheminement.

 

Il est important que la démarche pédagogique de ce « ballon blanc » interpelle les enfants dans leur intimité, et provoque une réaction positive. Pas de fatalisme. Pas de relativisme non plus. Pas d’excuses.

 

Car il est indispensable également que les adultes, présents dans la salle, se confrontent à leur responsabilité de parents. Même les plus exemplaires - s’ils existent-. En tant que parent moi-même, j’ai dû retrouver mon âme d’enfant face à la page blanche, tisser un lien entre ma propre jeunesse et celle de mes enfants. Puis élargir le champ des possibles. Et me projetant ainsi d’un monde apaisé et aimable vers celui cauchemardé de la violence physique et mentale qui, bien heureusement, m’a toujours été étranger. Quoique… L’universalité de ma démarche se tient précisément là.

 

Parents, tuteurs, professeurs, Etat, Nation… Lequel d’entre-nous n’espère pas le meilleur pour ses enfants ? Mais à partir de quel moment les règles de l’autorité et de l’ordre risquent t’elles de franchir la fameuse « ligne blanche » dont il est fait référence dans ce  Ballon Blanc ?

 

Fixer un cadre, donner des repères, oui. Mais si ces indispensables digues morales s’apparentent à des prisons étouffantes, des étaux asphyxiants, et ne s’affirment qu’en agressions ou atteintes aux plus élémentaires libertés, ne verse t’on pas déjà dans une forme de maltraitance et d‘injustice… ?

 

 

Dans Ballon blanc, il n’y a aucune leçon, aucune allusion sociétale ou religieuse. Cependant, toute règle générale est sujette à interprétation, est une affaire de ressenti. Les multiples lignes blanches qui balisent nos destins ne peuvent pas toujours résister à la personnalisation ; elles doivent tenir compte des particularismes. L’amour, l’éducation, la citoyenneté ne sont pas que des principes mais des pratiques de vie.

 

Dès lors qu’on oublie le cœur qui bat en l’autre, - en nous-, c’est notre humanité vibrante qui vacille.

 

Premier droit parmi les droits des enfants, l’amour ! Celui dont les plus grands sont censés témoigner. Et qu’un enfant rend au centuple. Ce fut un premier parti-pris. Le seul sans doute.

 

Si dans un couple, on réclame toujours des preuves d’amour, il en va de même pour les enfants. Une évidence ?

 

Volontaire ou accidentelle, flagrante ou pernicieuse, la maltraitance, reste un acte de désamour.                                         

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